L'ingénieur EFREI est caractérisé par une personne qui a fait 5 ans d'études dans une école d'ingénieurs à dominante informatique. Il y a appris l'informatique (forcément), la comptabilité, le management, la communication, le marketing et la négociation.
En fin de cycle, l'étudiant a le choix entre 4 spécialités que sont :
- l'ingénierie financière,
- les systèmes d'information,
- l'ingénierie logicielle,
- les télécommunications et réseaux.
Le Campus Day est donc l'opportunité pour l'élève en fin d'études (ce qui est mon cas) de prendre contact avec des entreprises pour trouver un stage de fin d'études, et pourquoi pas, un stage de pré-embauche.
Enfin, ça c'est la théorie ! Dans la pratique, on y trouve pas grand chose étant donné la petite diversité des entreprises présentes sur places : des SSII (Sociétés de Service en Ingénierie Informatique) et quelques grands groupes.
Personnellement, je n'ai rien contre ces SSII. Mis à part le fait qu'elles sont toutes dans le développement de solutions informatiques (logiciel, sites web, etc ...), ces dernières ne recherchent, pour la plupart, qu'un seul type de profil : du "développeur informatique" !
Le problème est que je ne veux pas devenir un "Super Codeur", j'ai déjà joué le jeu lors de mon dernier stage et l'expérience ne m'avait pas emballée plus que cela. Le stage était sympa car le domaine d'application (la finance de marché) était en plein coeur de l'actualité, mais de là à en faire carrière, il ne faut pas rêver !
Je suis un fan de réseaux et de terminaux mobiles, c'est dans cette voie que je désire faire carrière mais très peu d'entreprises vont dans ce sens en proposant des stages intéressants dans le secteur.
Revenens-on au titre de cet article : "Résumé de la journée des Guignols".
Il fait très provoc' mais il traduit mon état d'esprit de la soirée : un mélange d'énèrvement et de "J'sais pas c'que j'ai".
En effet, je ne m'attendais pas à avoir si peu d'opportunités aujourd'hui et encore moins à devoir donner des cours à certains DRH. Exemple :
J'arrive sur le stand de L'Oréal (parce que je le vaux bien :p), m'adresse au DRH et demande s'ils n'ont pas d'opportunités de stage à me proposer dans le domaine du marketing. Voici sa première réponse :
- Mais monsieur, vous êtes originaire d'une école d'ingénieurs pas d'une école de commerce. Qu'est-ce-qui légitimise votre candidature sur un poste marketing ?
- Le marketing est une compétence que j'ai développé pendant mon cursus et son dérivé web, le webmarketing, m'intéresse grandement, auriez-vous des opportunités de stage allant dans ce sens.
Perplexe, le DRH jette quand même un oeil sur mon C.V. regarde mes expériences professionnelles et me lance :
- Vous avez lancé votre entreprise ?
- Oui, j'ai tenté de créer ma boîte avec quelques amis.
- C'est dur ?
- Effectivement, ce n'est pas facile mais c'est une expérience humaine extrêmement enrichissante sur plusieurs points notamment pour tester la résistance à l'échec.
- Et pourquoi avoir abandonné ?
- Pour des problèmes juridiques, on a eu un différend avec une société ayant féposé un nom phonétiquement proche du notre ?
- Pour protéger votre marque, vous êtes allé à l'INPI ?
Et là, c'est le drame, je me demance qu'est-ce-que le type a à foutre si je suis allé à l'INPI et tout et la suite, croustillante elle aussi :
- Car j'ai pour projet de créer mon entreprise et je ne sais pas comment m'y prendre : ne suffit-il pas de déposer les statuts de l'entreprise pour se protéger ?
Malheureusement, je n'ai pu m'échapper de cet entretien et je lui ai donné des conseils (je sais, je suis trop gentil) en espérant qu'il me parlerait des stages marketing proposés par le groupe.
Je lui demande :
- Quel poste occupez-vous au sein de L'Oréal ?
- Je suis DRH chargé du recrutement des ingénieurs, des commerciaux et des juristes ...
Et là, j'ai eu sincèrement envie de m'esclaffer et de prendre mes jambes à mon cou : comment une personne chargée de recruter des juristes ne s'y connaît pas un minimum en droit de la propriété intellectuelle ?
Bref, je suis parti du stand sans trop d'espoir en me demandant si le type en question avait déjà recruté d'autres personnes à part son assistante et sa femme de ménage car, sincèrement, à ce niveau-là, ça craint : ce n'est pas à moi d'expliquer le processus de création d'entreprise à un DRH.
Je vous passe les autres rencontres du même accabit, mais autant dire que ça n'a pas été très glorieux chez les autre smis à part quelques entreprises qui ont su me proposer des stages techniques orientés réseaux mobiles et je les en remercie : elles m'ont redonné un peu d'espoir !
Voilà, commment s'achève cette journée professionnelle, je pense que je vais faire certaines remarques à l'administration de mon école mais est-ce-que ça peut servir à quelque chose étant donné que je ne sais pas s'ils vont en tenir compte.
La suite dans un prochain billet ...
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